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équipage qui consistait en cent huit marins, huit militaires, quatre ouvriers, quatre passagers, et un homme qu’on renvoyoit pour cause d’incapacité de service.

Le 5 novembre, nous prîmes à bord le reste de notre cargaison de poivre ; et ce jour-là même, après avoir reçu mes dépêches du gouverneur-général, nous quittâmes l’île d’Onrust, et allâmes mouiller le lendemain à trois heures après-midi dans le golfe d’Anjer. J’y restai, avec un autre vaisseau, jusqu’au 9, pour y prendre encore un peu d’eau. Nous appareillâmes dans la matinée, et débouquâmes pendant la nuit du détroit de la Sonde.

Le 10 à midi, nous prîmes, pour la dernière fois, la hauteur de l’île du Prince, et perdîmes, durant la nuit, l’île de Java de vue, en dirigeant, pendant les premiers jours, au sud-ouest, jusque par la latitude sud de 9°, où nous étions assurés de trouver le vent alisé de sud-est ; de-là nous cinglâmes à l’ouest sud-ouest.

Du moment que nous fûmes en mer, nous nous apperçumes que le vaisseau faisoit eau. Nous avions tous les quarts dix-huit pouces d’eau dans les pompes, qu’il falloit faire aller constamment. Nous ne pûmes cependant parvenir à découvrir la voie d’eau, quelques re-