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vions à 441° sur onze milles plus à l’est que nous le supposions par notre estime. Le jour auparavant nous avions passé la ligne en courant au sud.

Le 29 mai, nous apperçûmes et hélâmes le vaisseau de la Compagnie le Duinenburg, capitaine J. Verheere, qui venoit de la côte de Malabar. Il étoit parti, le 4 du mois, de Cochin, et se rendoit aussi à Batavia. Nous cinglâmes ensemble jusqu’au 4 juin, qu’il resta en arrière et que nous le perdîmes de vue.

Le jour suivant, nous vîmes flotter des bambous, de gros morceaux de bois, etc., ainsi que des oiseaux de rivage, et quantité de pailles-en-queue jaunes et blancs. Par fois nous appercevions à l’avant du vaisseau des arbres entiers avec leurs branches et leurs racines. Nous en conclûmes que tous ces débris venoient de l’île d’Engano ; car nous n’en trouvâmes plus, pour ainsi dire, lorsque nous fumes arrivés sous la côte.

Le 10 juin, nous découvrîmes de nouveau la côte occidentale de Sumatra, sur-tout le mont Sillebar, dans le voisinage de Benkoulen. Nous nous trouvions alors à trente-six milles plus à l’ouest que ne le portoit notre pointage depuis le 10 mai.