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qu’on appelle le Belvédère, située à environ deux lieues de Calcutta, où des amateurs donnèrent un joli concert, après lequel on nous servit un souper magnifique.

Le lendemain, le gouverneur nous donna encore à dîner ; et le soir il y eut un grand bal au palais de justice, où nous nous rendîmes vers les sept heures. Nous y trouvâmes beaucoup de monde richement habillé ; les dames sur tout étoient chargées de diamans. Ce bal dura jusqu’au lendemain matin.

Comme le jour suivant étoit fixé pour notre retour à Chinsura, nous allâmes à neuf heures du matin prendre congé de M. Cartier et des autres personnes qui étoient venues nous faire visite. Nous dînâmes ce jour-là chez M. Russel, que nous quittâmes à trois heures et demie pour nous rendre en voiture à Sypour, où notre flotille nous attendoit.

En partant, le directeur fut de nouveau salué du fort William par dix-neuf coups de canon. Les six gardes qui avoient accompagné par-tout M. V… pendant son séjour à Calcutta, ne le quittèrent qu’à Sypour, où il leur fit un riche présent en espèces sonnantes, ainsi qu’il en avoit fait un aux domestiques du gouverneur qui l’avoient servi. Ces présens montoient ensemble à plus de mille rou-