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jerahs n’arboroient que la flamme du prince.

Outre nos badjerahs, il y en avoit d’autres pour les soldats et les domestiques ; deux étoient destinés à faire la cuisine, et deux autres portoient nos provisions ; en tout trente-trois bâtimens, qui formoient un assez agréable spectacle quand ils se trouvoient rassemblés. Vers les huit heures et demie, lorsque le jussant commença à s’amortir, notre flotille jeta l’ancre un peu au-dessous de Sérampour.

Le lendemain à quatre heures du matin, lorsque le jussant eut cessé, nous descendîmes la rivière, et vers les sept heures nous nous arrêtâmes à Sypour, qui se trouve à environ une lieue au-dessus de Calcutta, pour y attendre les députés du conseil anglois, qui étoient chargés de recevoir notre compagnie. Une demi-heure après, ils vinrent complimenter le directeur à bord de son badjerah.

Après que ces députés eurent passé un quart d’heure à bord de notre badjerah, ils conduisirent le directeur à terre ; et nous les suivîmes dans un fort beau pavillon du jardin placé près de la rivière, qui appartenoit à M. Russel, chef de la députation angloise.

Après y avoir déjeûné, nous partîmes au bout d’une heure, dans cinq carosses que le gouverneur anglois avoit envoyés au-devant