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jouèrent dans une grande salle construite à cet effet.

Après le spectacle, on nous servit un splendide souper où il y avoit plus de cent personnes des deux sexes ; à une heure après minuit nous retournâmes à Chinsura.

Le 26 du même mois fut fixé pour faire une visite de cérémonie à la factorerie angloise, pour complimenter le nouveau gouverneur, M. Cartier, sur son heureuse arrivée. Je me joignis encore à cette espèce d’ambassade, composée de huit personnes. Nous partîmes à quatre heures de l’après-midi de la maison du directeur vers le chantier, où le grand badjerah nous attendoit. La garnison du fort étoit sous les armes, et vingt-quatre hommes commandés par un officier marchoient en avant pour accompagner le directeur.

Au moment que nous partîmes, les batteries nous saluèrent de vingt-un coups de canon. Chaque personne de la compagnie avoit son badjerah particulier pour y passer la nuit ; mais pendant le jour nous nous rassemblions dans celui du directeur, lequel contenoit une chambre où trente-six personnes pouvoient être à table. Au haut du mat de ce bâtiment flottoit le pavillon du prince aux armes des Provinces-Unies ; les autres bad-