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suyée de la part de M. Verelst lors d’une visite ministérielle qu’il lui avoit faite à Calcutta.

Le 14 janvier, le cable de mon ancre d’afourche se rompit ; mais il n’en résulta aucun dommage, grâce aux soins de mon premier officier. Le lendemain le même accident arriva au vaisseau le Ritthem, qui alla échouer sur un bas-fond ; et comme ce bâtiment avoit déjà pris sa cargaison, il fallut le décharger jusqu’à son lest ; il ne fut même mis à flot qu’au bout de quinze jours, mais sans avoir beaucoup souffert.

Le 29 et le 30, quatre vaisseaux de la Compagnie partirent de la rade d’Insely pour gagner la mer ; et ce dernier jour nous quittâmes la rade de Voltha pour nous rendre à Insely, et gagner le large par le premier vent favorable.

La raison pour laquelle les vaisseaux ne restent pas jusqu’au moment de leur départ sur la rade de Voltha, c’est que dans cette saison les eaux du Gange sont si basses que ce n’est qu’avec danger qu’on passe le Jennegat, qu’ils eurent néanmoins le bonheur de franchir sans accident.

En attendant le jour de mon départ, je remontai encore une fois le Gange et fis une tournée dans les terres accompagné de deux de