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souvent mille hommes et quelquefois même un bien plus grand nombre.

Toutes ces terres sont unies comme celles de Hollande, et entrecoupées de petites rivières et de ruisseaux, qui contribuent à leur fertilité ; aussi regarde-t-on le Bengale comme le pays le plus productif de l’Asie.

En approchant de Calcutta, on trouve un grand nombre de jardins nouvellement plantés par les Anglois, et embellis de belles maisons, qui jouissent toutes d’une vue fort agréable sur la rivière. On voit ici, comme à Chandernagor, un grand nombre de vaisseaux qui mouillent devant ces maisons, et dont il en part journellement quelques-uns pour les différentes parties de l’Inde, tandis que d’autres en arrivent.

À un petit quart de lieue plus bas est le fort William, placé sur le bord du fleuve, dont le canon commande toute la largeur. De là jusqu’à Voltha on voit de distance en distance des villages bengalois, dont quelques-uns sont assez grands.

Le 13 octobre, je me trouvai rendu à bord de mon vaisseau sur la rade de Voltha, où je demeurai pendant tout le tems de la haute marée. Je me rendois néanmoins quelquefois à terre vers le soir, quand les plus fortes cha-