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danger que courut le ’s Lands Welvaaren, qui n’échappa qu’avec grande peine à la même destinée, par le gros tems qu’il eut à essuyer au sud pendant cette saison ? Mais je reviens au siège de Chinsura.

Le directeur V…, ayant appris ce séquestre des effets de la Compagnie, jugea à propos d’envoyer sur-le-champ, dans des barques, un officier et trente hommes, pour les faire rendre par la force des armes ; mais comme on apprit bientôt qu’il y avoit pour les garder un détachement de quatre cents sipahis ou soldats mores, on ne donna point de suite à cette expédition. Le directeur V… assembla alors le conseil, qui lui fit à entendre que, puisqu’il avoit poussé cette affaire au point où elle étoit malheureusement venue, c’étoit à lui à la terminer seul ; cependant on prit à la fin la résolution de chercher à l’assoupir par l’intervention du ministère anglois. Véritablement, on eut bientôt la satisfaction de voir cette négociation produire l’effet désiré ; et, moyennant la promesse formelle de payer au nabab les droits arriérés, celui-ci fit lever le siège de Chinsura, et restitua aux Hollandois leurs marchandises séquestrées.

Mais loin de satisfaire à cette promesse, le directeur V… partit au mois de mars de