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ple pour obtenir le pardon de ses crimes ; mais on ne se rappelle point le tems auquel cet événement doit être arrivé.

Ce temple présente en mer l’aspect d’une haute tour platte parle bout ; tandis que l’autre ressemble à un vaisseau à deux mats qui seroit sous voiles.

Le jour d’après, le calme ne nous permit guère de faire route, et au coucher du soleil nous nous trouvâmes devant l’embouchure de la petite rivière de Mirzapour, à deux milles environ de la côte, qui nous parut fort agréable, étant par-tout couverte d’arbres. À midi nous étions par la latitude nord de 19° 48’.

Le lendemain dans l’après-midi, nous fumes obligés de jeter l’ancre à la profondeur de dix-sept brasses, à deux bons milles de terre, à cause que les courans, qui venoient du sud, nous abattoient fortement. Pendant la nuit, nous hélâmes un senau anglois, qui venoit de Calcutta pour se rendre sur la côte de Coromandel, à ce que nous apprit l’équipage.

Nous fûmes contraints de demeurer amarrés jusqu’au 18 de ce mois, que les courans devinrent moins rapides. Mais nous nous vîmes forcés alors de descendre plus bas en bordayant, parce que les vents d’ouest com-