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160 VOYAGE AUX INDES


cour, qu’on n’apperçoit pas à cet égard la plus légère différence entre ces deux oiseaux. On trouve donc entre eux une parfaite ressemblance dans les parties caractéristiques du genre, & l’on en trouve encore une très-frappante dans la disposition & la structure même des plumes, preuves bien fortes de l’identité des espèces.

Quant aux nuances du plumage, je ne m’arrêterai point à les comparer, puisque l’on fait que variables à l’infini par l’influence des climats, par l’âge & les différentes circonstances de la vie, elles sont absolument insuffisantes pour servir à distinguer & faire reconnoître les oiseaux.

Après avoir décrit le Coq sauvage, & l’avoir comparé avec celui de basse-cour, tant aux parties caractéristiques du genre, qu’à la conformation & à la disposition des plumes, je décrirai la Poule.

Pl. XCV.

Elle est d’un tiers plus petite que son mâle ; cette différence dans la grandeur est à-peu-près la même dans toutes les races entre la Poule & le Coq.

La Poule fauvage, ainsi que son mâle, a tous les caractères propres à ce genre d’oiseau, à un seul près qui lui manque, c’est la crête & les appendices membraneuses sous le bec. Cette différence, je l’avoue, paroît forte ; mais suffit-elle pour établir une distinction réelle ? je crois qu’on sera peu porté à le penser, lorsqu’on fera attention qu’il y a à cet égard les plus étonnantes variétés entre toutes les races, & même entre les individus d’une même race. En effet, il y a des races de Coqs & de Poules, telles que les huppées, dans lesquelles le mâle & la femelle n’ont ni crête ni appendices sous le bec : dans d’autres races,telle que celle du Coq de basse-cour, le mâle a

quelquefois