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ET A LA CHINE. Liv. IV. 141
les pieds. Il a fur le ventre de chaque côté une bande blanche,

qui prend de la cuisse de devant à celle de derrière; les yeux font entourés d'une bande blanche circulaire; la queue paroît toute noire, quoiqu'elle toit parfemée de poils blancs.

Des Maquis.

LES Maquis fembleroient tenir du Singe; ils ont les pieds conformés comme eux, mais leur mufeau eft plus alongé : comme les écureuils, ces animaux fe tiennent affis pour man¬ ger, ôc fe fervent de leurs pieds de devant comme d'une main •pour porter leur nourriture à leur bouche. Les jambes de derrière des Maquis font plus longues que celles de devant; elles les aident à pouffer leurs corps en avant, comme par la force d\m reffort, ce qui leur donne une grande facilité pour s'élancer très-loin ; aufïi les Maquis en général font-ils les quadrupèdes les plus leftes : on les voit fau¬ ter d'arbre en arbre avec tant de légèreté, que Foetl a peine à les fuivre. Ils craignent beaucoup le froid, ôc dorment accroupis la tête cachée entre les cuines. Ils ont les dents très-aiguës, & font frugivores.

Madagafcar est le seul pays où Fon trouve des Maquis ; cette île en nourrit beaucoup d'efpèces, toutes faciles à apprivoifer ; elles femblentfuppléer au genre des Singes, qui y manque abfo- îument ; au moins nen a-t-on pas encore trouvé une feule efpéce. Les Varis, que Flacourt a appelle des Singes, font des Maquis; les Madégaffes les appellent tous Maques, nom qu ils leur ont donné à caufe de leur en qui femble articuler ce mot.