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mât d'artimon. Le vent fut très-frais. Nous vîmes quelques oiseaux, mais les frégates avaient disparu.

Des 3, 4 et 5. Tous ces jours, le vent fut très-frais, excepté hier matin où il calma un peu. On vit tous ces jours-ci une quantité prodigieuse de goëlettes, de moutons et de damiers. Nous vîmes du goêmon du Cap. Il ressemble à ces longues trompes de bergers. Les matelots font, de ses tiges creuses, des espèces de trompettes. La mer était couverte de brume, autre indice du voisinage du Cap. Les maladies augmentent. Nous avons quinze scorbutiques hors de service.

Le 6, le vent était très-frais. Nous vîmes beaucoup de moutons et peu de goëlettes.

Le 7, à midi, un oiseau de la grosseur d'une oie, aux ailes courtes, d'une couleur tannée et brune, à la tête de la forme d'une poule, à la queue courte et formant le trèfle, a plané longtemps au-dessus de nos mâts. Par tous les points nous devrions trouver ici le Cap. Vu les mêmes oiseaux.

Le 8, vent violent suivi de calme.

Le 9, les maladies et l'ennui augmentent sur le vaisseau. On jeta à la mer un contre-maître mort scorbutique.

Les 10 et 11, calme mêlé de coups de vent, grosse mer. C'est un indice des approches du banc des Aiguilles. Vu un vaisseau sous le vent,