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l’huile ; mais une grande flamme en jaillit, qui tua quinze cents personnes sans lui faire aucun mal.

Son père, qui attribuait tous ces miracles à des artifices magiques, la fit ramener en prison et ordonna que, la nuit, elle fût jetée à la mer avec une grande pierre attachée au cou. Mais aussitôt les anges la maintinrent au-dessus de l’eau, et le Christ, descendant vers elle, la baptisa dans la mer ; après quoi il la confia à l’archange Michel, qui la ramena sur le rivage.

Son père, exaspéré, lui dit : « Par quels maléfices parviens-tu à dompter jusqu’aux flots de la mer ? » Mais elle : « Homme malheureux et stupide, ne comprends tu pas que c’est le Christ qui m’accorde cette grâce ? » Son père la fit jeter en prison, avec l’intention de la faire décapiter le jour suivant ; mais, dans la nuit, ce mauvais père, qui s’appelait Urbain, fut trouvé mort dans son palais.

Il eut pour successeur un magistrat non moins inique, nommé Élius, qui la fit plonger dans une chaudière allumée avec de l’huile, de la résine et de la poix ; et il ordonna à quatre hommes de secouer la chaudière, pour activer la flamme. Mais Christine louait Dieu de ce que, née d’hier à la foi, il lui permît d’être bercée comme un petit enfant. Et le juge, furieux, lui fit raser la tête et la fit conduire nue à travers la ville jusqu’au temple d’Apollon ; mais là, sur un signe d’elle, la statue du dieu tomba en poussière ; ce dont le juge fut si effrayé qu’il en mourut.

Il eut pour successeur Julien, qui fit plonger Christine dans une fournaise ardente ; elle y resta cinq jours saine et sauve, chantant avec des anges et se promenant avec eux. Julien fit lancer sur elle deux aspics, deux vipères et deux couleuvres. Mais les vipères lui léchèrent les pieds, les aspics se pendirent sur sa poitrine, et les couleuvres ; s’enroulant autour de son cou, léchèrent sa sueur. Alors Julien dit à son mage : « Profite de ton art pour exciter ces bêtes ! » Mais les bêtes, aussitôt, se retournèrent contre le mage et le tuèrent. Puis Christine leur ordonna de se réfugier dans le désert ; et elle montra