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comme une épidémie sur les invités de madame Steinweg. Des automobiles soufflèrent, des chevaux piaffèrent, des roues écrasèrent le gravier parmi des exclamations de courtoisie et d’adieux. Madame d’Audichamp s’approcha de Jacqueline, qui causait avec la nouvelle marquise de Mascrée.

— Ma chère, ne croyez-vous pas qu’il faille partir ? demanda-t-elle.

— Oui, je disais adieu à Sonia.

Elle suivit la comtesse.

— Écoutez, ma petite, vous n’avez pas amené votre cuisinier à Paris, je suppose ; moi non plus ; monsieur Marken vient de nous inviter à dîner à la Cascade avec les Lurcelles, Barrois et madame d’Arlindes, il m’a chargée de vous inviter aussi… Ça va ? Ce sera amusant ; on pourra causer un peu de cette noce, sur quoi il y a vraiment des choses à dire.

— Je veux bien, répondit Jacqueline. Allons prendre le train ; il y en a un à cinq heures quatre.

— Je reviens dans l’automobile de Marken ; monsieur d’Audichamp vous accompagnera ; il a horreur de ces machines-là… Moi aussi, du reste, mais ce sont mes enfants qui m’ont forcée d’accepter.

— Ils ont bien fait. Je serai enchantée de rentrer avec monsieur d’Audichamp, nous parlerons politique. Où est-il ?

— Là-bas, tenez… Avez-vous dit au revoir à tout Israël et aux duchesses ?

— J’y vais.

Elle était satisfaite de la marque de goût que donnait Étienne en la faisant inviter par madame d’Audichamp, et en ne lui demandant pas de revenir