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mademoiselle Barrozzi fut partie, Jacqueline vint s’accouder à la fenêtre. L’air était immobile, rien ne bougeait, elle avait le front lourd et les membres faibles. Les péripéties accumulées de cette journée lui laissaient un étourdissement. Sa pensée flottante mêlait les êtres qui avaient introduit dans sa vie toute cette agitation. Elle rêvait d’une façon imprécise, lorsque le souvenir revint de la promesse qu’elle avait faite à Marken d’aller chez lui le lendemain. Tout son épuisement nerveux protesta en elle. Non, certes, elle n’irait pas, elle ne reverrait ni lui ni personne. Elle en avait assez. Et elle se jeta dans l’idée du départ, comme après des heures surmenées on tombe sur son lit. Elle serait seule là-bas, libre, tranquille ; elle s’en irait dans l’apaisement de la nature douce et patiente et qui calme la fièvre à son rythme de paix.