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II


— Madame, je crains que vous ne me pardonniez pas le guet-apens où je semble vous avoir attirée, dit Marken en s’avançant à la rencontre de Jacqueline, qu’un domestique venait d’introduire dans le salon.

Et il avait tant de sérieux dans les façons qu’elle admit presque l’hypothèse d’un véritable guet-apens. Elle demanda :

— Que se passe-t-il ? et tendit le bout de ses doigts.

— Une foule de choses lamentables. D’abord Morelli ne vient pas. Il a une extinction de voix, l’imbécile ! en plein juillet ! Rien n’est paradoxal comme un ténor !… Voilà déjà de quoi me mettre en très mauvaise situation,

— Ce n’est pas votre faute si Morelli est enrhumé. Vous ne pouviez deviner qu’il méditât rien d’aussi absurde, dit Jacqueline avec une fausse cordialité.

Elle ne s’était décidée à déjeuner chez les Marken