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— Pour l’instant, je voudrais vivre en paix, ne plus voir la méchanceté de son regard, et qu’elle renonçât à avoir des manières qui me donnent la sensation de rentrer chez moi après avoir purgé une condamnation infamante, à la suite d’une infraction grave aux lois de ce pays-ci.

— Que comptez-vous faire de vos maîtresses ?

— Madame Simpson est partie vendredi, après m’avoir affirmé qu’elle ne m’avait jamais aimé, ce dont je me moque éperdument. J’ai liquidé Singly, ce matin même. Je suis l’homme le plus solitaire ! Et j’ai l’intention de le demeurer. C’est bien facile… dans certains états d’esprit.

— Quels états d’esprit ?

— Oh ! ce serait trop difficile à expliquer… Aussi bien ne voudriez-vous pas comprendre… Parlons d’autre chose ! Vous pouvez dire à Jacqueline que j’ai agi de mon mieux pour satisfaire à sa dignité, et que je reste son ami le plus tendre, prêt à accepter tout ce qu’il lui plaira de m’imposer.

— Je tâcherai de la persuader de vos bonnes intentions. Mais c’est de vous, surtout, qu’il dépend qu’elle y puisse croire.

— Non, non ! Je suis l’ennemi. Comprenez donc que sa vanité est en défense ; elle se gardera, comme d’une faiblesse, de croire rien de ce que je pourrai lui dire.

— Vous la jugez très mal, elle n’est pas vaniteuse.

— Presque toutes les femmes le deviennent, en face de l’infidélité de l’homme. Vous décidez que Jacqueline se conduira comme vous feriez à sa place… C’est absurde l… Pensez-vous qu’elle me sauterait au