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petits divertissements… Pour l’instant, reprenons notre comédie de dupeurs et de dupée… Ah ! non, taisez-vous, je n’admets pas que vous ayez rien à dire ici.

Ces derniers mots s’adressaient à André, qui s’était approché avec un air de tendresse un peu implorante. Mais elle le regarda de telle façon qu’il n’insista pas. Elle sortit de la pièce. Maud la suivit en haussant les épaules.

Dans la galerie ils se heurtèrent presque à M. de Lurcelles, qui arrivait en chantonnant, selon ce qui lui avait été recommandé, et dont la figure exprima, lorsqu’il les vit ensemble, plus d’ahurissement qu’il n’eût voulu peut-être.

— C’est nous que vous cherchez ? dit Jacqueline.

— Oui… oui… je crois qu’on va faire de la musique.

– Eh bien, nous voilà !

À l’entrée du salon, ce fut Léonora qu’aperçut d’abord Jacqueline.

— Je voudrais…

Léonora s’interrompit. D’un air de parfaite aisance, M. des Moustiers alla vers le fumoir ; madame Simpson s’assit à côté de la petite Marken, qui, posée sur un pouf solitaire, évoquait la pénible image d’une passagère méchamment abandonnée dans une île déserte.

— Eh bien ! quoi, que veux-tu ? demanda Jacqueline, en examinant de loin M. de Lurcelles qui s’était approché de sa belle-mère et lui avait dit quelques mots, sur lesquels, après un sursaut, madame d’Audichamp regarda du côté de madame des Moustiers d’un air vif et anxieux.