Page:Vontade - La Lueur sur la cime.pdf/174

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Cela n’importe ! J’essayerai. Je suis indiscrète peut-être ? Étienne m’a dit, à Bayreuth, que vous n’aviez pas le désir de nous recevoir. Aussi, il m’avait défendu de vous porter des cartes. Ne lui en parlez pas. Il trouvait que vous aviez été si froide !… C’est vrai que vous êtes froide.

— Monsieur Marken a tort, madame ; je vous verrai très volontiers.

— Ah ! quelle bonté ! Je savais bien que vous étiez bonne. Je le disais à Étienne : « Elle est froide, c’est sa manière, mais elle est bonne ! » Et puis, écoutez, il faudra aussi que vous veniez dans ma maison. On fait de la musique chez nous, splendide ! Tous les grands artistes étrangers sont bien contents de venir parce que Étienne est dans les journaux… vous comprenez ?

— Oui, je comprends.

– Alors, c’est entendu. J’irai vous voir… Che gioia !

Jacqueline parut répondre à un signe qui l’appelait et s’éloigna d’un air pressé.