maine. Pas eu le temps de faire des visites. Il m’a semblé que ce serait plus gentil de nous retrouver tous à dîner ce soir.
— Je crois bien, c’est délicieux !… Non, je n’étais pas avec les Moustiers. Je les ai rejoints en novembre à Blancheroche, où j’ai passé quinze jours.
— Ils vont bien ? Quels gens charmants ! C’est si rare un ménage où on n’invite pas la femme pour avoir le mari… ou le contraire. Le bel André est toujours aussi fascinant ?
— Est-ce qu’il est fascinant ? Je n’avais pas remarqué.
— Ah ! ma chère bonne petite ! Mais, voyons, ne dites pas ça ! On a envie de rire… André des Moustiers… Mais c’est la séduction même ! Il a le je ne sais quoi auquel on ne résiste pas, et cet air d’avoir toujours de l’amour sur lui pour en offrir à celles qui en voudront, et puis ces façons câlines et énergiques… Il doit embrasser dans une perfection…
— Nous pourrons nous renseigner là-dessus auprès de Jacqueline.
– Et d’autres aussi.
— Est-ce que vous croyez que… Vraiment ?
— Allons, comment me demandez-vous ça ? Vous le savez mieux que moi.
— Pourquoi ?
— Vous êtes tellement dans l’intimité de la maison !…
La figure épanouie en rosace, madame d’Audichamp se porta au-devant du ministre des affaires étrangères qui venait d’entrer.
La comtesse d’Audichamp fut célèbre à la fin de