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L’ARMlSTlCE. 489 nement allemand désirait que, gràce à des élections abso- lument libres, non pas tel parti, mais la nation tout entière fût à même d’exprimer sa volonté. Mais Gambetta, con- trairement aux stipulations de l’armistice, avait édicté des dispositions en vertu desquelles tous ceux qui, après le EZ décembre 1851, avaient été en rapport, de quelque façon que ce fût, avec le gouvernement impérial, ne seraient pas éligibles. Le gouvernement de Paris dut envoyer à Bor- deaux plusieurs de ses membres, de sorte que le dictateur n’eut plusla majorité. Le 6 février, il donna sa démission, et les élections se firent rapidement et tranquillement. Dès le 12, les députés se réunirentà Bordeaux. M .Thiers fut élu chef du pouvoir exécutif et, le 29, il partait pour Paris, avec Jules Favre, décidé à mettre fin, de manière ou d’autre, à cette guerre qui ne pouvait aboutir qu’à de nou- veaux désastres. Les négociations commencèrent et,cinq jours plus tard, après qu’on eut eu bien de la peine a s’entendre et que l l’Allemagne eût consenti à rendre Belfort, les préliminaires furent signés le 26 février, dans le courant de l’après- midi. La France s’engageait at céder à. l’empire allemand une partie de la Lorraine, l’Alsace moins Belfort et a payer une indemnité de 5 milliards. L’évacuation du territoi1·e occupé par les troupes alle- mandes commencerait dès que la convention aurait été rati- Hée ; elle continuerait au fur et à mesure des versements.Tant 'qu’elles resteraient sur le territoire français, les troupes se- raient nourries aux frais du pays occupé; par contre, le gouvernement allemand ne ferait plus faire de réquisitions. Dès que les premières troupes allemandes se mettraient en mouvement pour évacuer un certain rayon, les forces