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I»84 LA GUERRE DE 1870. duisit des contestations sur plusieurs points. Elle avait été conclue à Paris, par les membres du gouvernement de la Défense nationale présents dans la ville; la délégation de Bordeaux, qui avait été jusqu’alors chargée de la direction des opérations, était restée étrangère à sa rédaction, les dif- férents articles ne lui avaient pas encore été communiqués. Gambetta avait bien donné l’ordre de cesser les hostilités, mais il n’avait pas pu .donner des instructions détaillées ` aux généraux commandant en chef les armées francaises. ' C’est ainsi que le’ général Faidherbe n’en avait pas au sujet de l’évacuation de Dieppe et d’Abbeville. Le général_ de Gœben s’abstint d’y faire entrer immédiatement les troupes allemandes. A l’ouest de la Seine, le grand-duc de Mecklembourg dut déclarer formellement que, si on ne te- nait pas compte, de la ligne de démarcation, il reprendrait immédiatement les hostilités. . Le commandant de la place de Langres fit également des difficultés et ne retira ses troupes dans le rayon de la _forte- resse que le 7 fevrier. Le général Rolland , à Besançon, ne s’y décida qu’un peu plus tard. Celui d’Auxonne ne voulut pas, au début, accorder le libre passage surle chemin de fer. Bit- che,·qu’il n’avait pas valu la peine d’assiéger sérieusement, refusa de reconnaitre la convention : on dut renforcer le corps d’investissement et la garnison ne quitta son roc qu’au mois de mars, quand on l’eut menacée de donner l’assaut. Les corps francs non plus ne la reconnurent pas de suite et, sur différents points, il fallut soutenir des enga- gements _contre eux. Mais quand, finalement, tous ces dif- férends eurent été réglés , il n’y eut plus de collisions sérieuses entre la population et les troupes allemandes i pendant toute la durée de l’armistice. _ ` AParis, tous les corps d’armée allemands avaient occupé