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SUITE DU SIEGE DE BELFORT. 477 mée de 7 canons de 12 centimètres. Elles étaient reliées l’1me à l`autre par des coupures derrière lesquelles les ré- serves se tenaient prêtes à intervenir. Le flanc droit de cette position etait couvert par un bataillon et une batterie de sortie postés au Fourneau; sur la gauche, le bois était abattu à la distance de 600 mètres et les souches avaient été reliées entre elles par des haies de fil de fer qui consti- tuaient un obstacle presque infranchissable. En avant 'du front, la pente douce de la hauteur était battue par les feux croisés des deux forts. La parallèle ayant reçu la veille une étendue suffisante pour que des fractions de troupes considérables y pussent étre logées, on procéda à l’assaut, le 27. Deux colonnes fortes d’un bataillon, d’une compagnie de pionniers et de deux pièces se portèrent en avant pour attaquer les forts le 27 janvier, à. l’aube. Celui des Basses-Perches fut abordé de front par deux compagnies du bataillon de Landwehr de Schneidemuhl. Arrivées l’une à 60, l’autreà 100 mètres de l’ouvrage, elles se couchèrent à terre. Un peloton de tirail- leurs et quelques pionniers atteignirent le fossé et,sans hé- siter, ils y sautèrent. Les deux autres compagnies, tournant le fort par la gauche, étaient arrivées sur le revers de l’ou— vrage; ici aussi un certain nombre d’hommes sautèrent dans le fossé de la gorge. Mais a ce moment les Français délogés de leurs tranchées s’étaient ralliés et le bataillon poste en réserve au`Fourneau s’était avancé. Tous les forts de la place dirigèrent leur feu sur le terrain découvert et sans abri aucun en avant de la parallèle, et les renforts ne purent les franchir. La 7* compagnie du bataillon de Land- wehr se vit cernée par des ennemis en nombre considéra- blement supérieur qui la firent prisonnière en grande partie après qu’elle leur eut opposé une résistance opi-