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470 LA GUERRE DE 1870. ‘ le 2° bataillon et par un autre, du 49** régiment. Ces troupes délogèrent l`ennemi des fe1·mes situées sur le plateau c0upé_ de nombreux ravins. La paroi escarpée à la droite du chà-: teau fut également gravie, plusieurs lignes de tirailleurs du 49° descendireut les pentes, en s’aidant des pieds et des mains jusqu’a la Cluse, et les grenadiers de Colberg avan- cèrent jusqu’au pied du Fort-Neuf. Il va de soi qu’il ne pouvait être question de prendre d’assaut ces chateaux forts. D’une manière générale, il n’est guère possible ,' dans un terrain comme celui-la, de pour- suivre sérieusement l’ennemi. Les Allemands lui avaient fait prisonniers 23 officiers, 1 600 hommes et capturé, 400 voitures chargées; mais, de leur coté, ils avaient perdu 19 officiers et 365 hommes, appartenant la plupart au ré- giment de Colberg. Les troupes couchèrent sur les posi- tions qu’elles avaient conquises. Comme il était impossible de déployer ala Cluse des forces considérables, le général de Franzecky avait donné l’ordre au gros du II° corps de marcher dans la direction du sud sur Sainte—Marie.Le général de Hartmann,pour n’av0ir pas àfranchir la paroi escarpée du Jura, se dirigea d’abord sur Pontarlier pour, de là, suivre une route moins mau- vaise, mais il s’y vit arrété quand le combat de la Cluse · fut inopinément devenu très vif. Le VII° corps, ainsi que la 4° division de réserve arrivée à 'midi sur le Doubs, parvin- rent tout aussi peu à prendre le contact avec l’ennemi. Pendant tout le jour, des colonnes françaises franchis- saient la frontière suisse. La réserve générale, postée a Pontarlier, avait été, dès le début, entraînée par le train et' par les convois se succédant et se pressantsans interruption, et a la Cluse seulement le 18° corps avait pu la recueillir. Les deux suivirent, dans la nuit, les autres troupes. Seules