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43i LA GUERRE DE 1870. du Roi suivirent l’ennemi jusque tout près de Fouilleuse. On n’avait pas encore réussi à reprendre la redoute de · Montretout. La cause principale en était que dans la ville de Saint-Cloud même on n’était pas parvenu à progresser; Mais comme cette position était indispensable pour couvrir l’aile droite, le général de Kirchbach donna l’ordre de l’enle- ver le soir même ou, au plus tard, le lendemain matin. Le général de Sandrart’ résolut de procéder immédiatement à l’attaque, et à 8 heures du soir, cinq bataillons furent mis en marche sur Saint- Cloud. Dans la redoute mème, ils ne trouvèrent qu’un petit nombre de Français qui furent faits prisonniers, mais dans la ville ils rencontrèrent une résis- tance plus opiniàtre. Finalement, ils durent se borner à cer- ner, provisoirement, les maisons occupées par l’ennemi. Celui-ci tint également pendant toute la nuit derrière le mur extérieur du parc de Buzenval. En conséquence, la Landwehr de la garde et la brigade bavaroise furent can- tonnées à Versailles afin qu’on disposàt le lendemain, si besoin était, d’une forte réserve. Les autres troupes retour- nèrent dans les cantonnements qu’e1les occupaient précé- demment. A 5 heures et demie, le général Trochu avait dormé l’or- dre de commencer la retraite. Il se rendait compte qu’on n’0btiendrait aucun résultat en continuant la lutte, à cause surtout de l’indiscipline de la garde nationale. On avait oublié totalement les braves défenseurs de Saint-Cloud. Ils ne se rendirent le lendemain que quand les Allemands mirent en batterie des canons devant les maisons qu’ils oc- cupaient. De méme les défenseu1·s du mur du parc ne quit- tèrent ce poste que dans la journée du 20. ' I. Général commandant la 9• division (lm du V° corps). (N. d. T.)