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BATAILLE DU'MONT-VALERIEN. 433 Deux de leurs batteries couvrirent d’une grêle d’obus la porte de Longboyau; puis une de leurs brigades se mit en marche sur ce point, tandis qu’une autre se dirigeait sur le mur occidental de Buzenval et qu’une troisième suivait comme réserve. Une autre section du génie, 10 hommes et un officier, tenta de démolir le mur avec la même in- trépidité qu’à la Bergerie, mais avec aussi peu de succès. Tous furent tués. Les colonnes d’attaque s’étaient rappro— chées à la distance de 200 pas, mais treize compagnies al- lemandes se portèrent au-devant d’e1les et, ouvrant le feu à distance voulue pour qu’il fût le plus efficace possible, elles arrèterent l’élan des Français et peu après ceux-ci se reti- raient en désordre malgré tous les efforts de leurs officiers, qui s’exposaient à tous les dangers pour les ramener à l’ennemi. Cependant le mur du parc constituait pour eux un solide point d’appui et très habilement ils avaient su en fort peu de temps le mettre en etat d’être défendu. C’est contre ce mur que vint se briser l’attaque que quelques compagnies tentèrent de Brezin et de la Bergerie. Elles se replièrent en subissant des pertes graves. Mais dejà l’énergie des Français était brisée : ils n’atta- quaient plus que mollement. Dès 3 heures, on constata que leur aile droite battait en retraite et, à la tombée du jour, le centre aussi se mit peu à peu à evacuer la hauteur de la Maison-du—Guré. Le colonel de Kothen se mit à le suivre avec des forces peu considérables; quelques bataillons français lui tinrent tête et firent même semblant de vouloiriexé- cuter un vigoureux retour offensif; mais des renforts arri- vèrent à temps de la Bergerie, de Garches et de la porte Jaune; les batteries ouvrirent le feu pour soutenir l’infan- terie qui continua la poursuite. Les grenadiers du régiment 28