BOMBARDEMENT DU FRONT SUD. 425 lèrent s’établir dans la redoute de Clamart et pendant la nuit ils la mirent en état d’agir contre la ville. Dans celle-ci on avait lancé, comme premier avertisse- ment, quelques obus de 15 centimètres; mais pour le mo- ment il s`agissait avant tout de réduire absolument au silence les ouvrages extérie1u·s, et c’est sur eux que les bat- teries dirigèrent leur feu pendant les quelques jours qui suivirent. Elles s’en prenaient surtout à Montrouge et à une batterie de mortiers établie en arrière du remblai très élevé du chemin de fer à l’est d’lssy, sur un point des plus ' avantageux, puis en second lieu au front sud du corps de place s'étendant en ligne droite sur une longueur de près de 7 kilomètres. Certains jours, le temps étant couvert, il A fallait ralentir et même discontinuer absolument le bom- bardement. Mais pendant ce temps les avant-postes s’étaient avancés d’une part ala distance de 750 mètres et de l’autre à celle de 450 mètres des ouvrages enneinis. On établit de nouvelles batteries en avant des anciennes qui fournirent 36 pièces pour leur armement. 10 janvier. — La garnison française s’était,· sur ces entrefaites, mise à déployer de nouveau une activité plus grande. Le 10 janvier elle réussit, a la faveur des ténèbres, à surprendre le petit poste de Clamart. Trois bataillons allemands y prirent alors position et l’on établit de là à Châtillon une tranchée-abri longue de 1 200 mètres. 13 janvier. — La deuxième armée de Paris était encore postée au dehors de QParis, en avant du front est et nord, de Nogent à Aubervilliers. Après quelques alertes sans importance, des fractions considérables de cette armée, soutenues par le feu très nourri des forts, se portèrent en
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