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sos, LA GUERRE DE 1810. nemi qui venait d’entrer dans la ville ; puis il ramena son détachement à Ronchamp. Mais ce jour-là encore l’armée française n’attaqua pas sérieusement le XlV° corps. Ses 15*, 24° et 20* corps se trouvaient étroitement concentrés en face de l’aile gauche et du centre des Allemands, a la distance d’à peine 8 kilo- mètres. Le général Bourbaki supposait l’ai1e droite alle- mande appuyée au Mont-Vaudois. Son plan était de fran- chir avec des forces très considérables la Lisaine en amont de ce point d’appui et de faciliter, en tournant de la sorte l’ennemi, l’attaque qu’on dirigerait de front sur sa position. Le 18* corps et la division Crémer étaient désignés pour exécuter ce mouvement enveloppant.Le plan était pratique; ce qui en rendait l’exécution difficile, c’est que les troupes. qui, selon les instructions du général en chef, devaient engager la lutte le 14, avaient la ligne de marche la plus longue a parcouri1·. Le 18° corps, ce jour-là, traversait , un terrain montagneux et boisé peu praticable; aussi ses tètes de colonnes seules atteignirent-elles Lomont lorsque la division Crémer partait a ce moment-la mème de Ve- soul. Les Allemands eurent donc encore un jour de répit, jusqu’au 15. Ils devaient s’attendre d’heure en heure à ètre attaqués sur toute la ligne par un ennemi disposant d’une supério- rité numérique écrasante et le général de Werder se crut obligé de porter à la connaissance du grand état—major, à Versailles, par le télégraphe, toute la gravité de sa situa- tion. Les barrières qu’opposaient en temps ordinaire les cours d’eau, disait-i1,l’ennemi peut les passer gràce à la gelée, l’obligation de couvrir Belfort lui ayant enlevé toute liberté de mouvement, l’.existence mème du XlV° corps se trouvait ètre mise en jeu. Aussi demandait-il instamment