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400 l LA GUERRE DE l8'l0. flanqueurs de droite du 25° régiment d’infanterie furent ac- cueillis par des coups de feu à Villersexel; ils tentèrent de pénétrer dans la localité en franchissant le pont de pierres, mais pour le moment ils échouèrent. La ville située sur une éminence, de l`autre côté du cours d’eau, avait été occupée par deux bataillons et demi français. Mais bientôt le détachement allemand reçut des renforts. Deux batteries ouvrirent le feu sur la localité de même que sur les co- lonnes ennemies qui s’avançaient. Le détachement du 25° franchit la rivière sur une passerelle en fil de fer; il pénétra dans le parc clos de murs et dans le chàteau. A l heure, on avait refoulé les Français hors de la ville, après leur avoir fait un grand nombre de prisonniers. Puis il se pro- duisit sur ce point un temps d’arrèt dans la lutte. La subdivision prussienne était, il est vrai, pendant l’engagement meme, sérieusement menacée d’ètre prise en flanc par la l" division du l8° corps français qui s’avan- çait d’Esprels avec l’artillerie de réserve. Mais "le géné- ral von der Goltz l’arréta en allant occuper le village de Moimay. De plus, il envoya neuf compagnies du 30° régiment d’înfanterie à Villersexel afin d’y relever les hommes du 25* quidevaient rejoindre leur division et continuer à mar- cher avec elle. Lui-même avec sa brigade mixte devait for- ` mer l’arrière—garde du corps. Le général de Werder en voyant que les Français s’avan- çant du sud sur Villersexel étaient extrèmement nombreux, s’était rendu compte qu’il importait moins de pousser en avant en franchissant l’0guon que d’empècher l`ennemi de passer le cours d’eau qui lui eût offert un point d’appui lorsqu’il opérerait afin de se rapprocher de Belfort. Aussi donna-t—il à son infanterie qui débouchait déjà de la ville, ‘