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`380 LA GUERRE DE 1810. à Caulaincourt où ils firent 100 prisonniers et oapturèrent M fourgons de vivres. Dans l’intervalle, le comte von der Grœben avait mar- ché au canon. Il se rendit compte qu’il porterait le secours le plus efficace aux troupes engagées, en mar- chant droit sur Vermand. Quatre batteries furent mises en position contre Pœuilly, que l’ennemiavait occupé, et quand le 4° régiment de grenadiers aborda la localité, les Français l'évacuèrent. Un certain nombre d’entre eux furent faits prisonniers. Des gardes mobiles en grand nombre furent dispersés par les hulans. Mais à Vermand, on trouva le 23° corps en train de se déployer. Aussi le comte von der Grœben concentra-t-il ses troupes derrière la dépression de Pœuilly; en rétrogradant jusque- là, ses troupes faisaient front toutes les fois que l’ennemi les poursuivait. La l5° division avait pris ses cantonne- ments à Beauvois et Caulaincourt. Les généraux français ne semblent avoir ce jour-la poursuivi qu’un seul but : atteindre Saint—Quentin. Ils ne profitèrent pas de l’occasion qui s’offrait à eux d’assail]ir à la fois avec leurs deux corps la l5° division qui se trouvait isolée. Le 23° passa la nuit à Saint-Quentin et à l’ouest de la ville, le 22° au sud, après avoir franchi la Somme à Se- raucourt. Allaient-ils pouvoir continuer la marche, soit sur Paris, soit contre les lignes de communication des Allcmands? Cela dépendait, maintenant que ceux-ci se trouvaient dans leur voisinage immédiat, de l’issue de la bataille, et cette bataille, le général Faidherbe voulut atten- dre a Saint-Quentin qu’on la lui offrit. Il était essentiel qu’il restàt posté là., au cas où la sortie de Pa.ris aurait réussi. La configuration du sol était avan- tageuse à certains égards : les hauteurs autour de la ville