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364 LA GUERRE DE 18'I0._ l’ennemi de Ballon d’ou il rétrograda sur Beaumont, abso- lument désorganisé. Ce jour-là, le 16° corps français s’était établi dans des cantonnements à Sillé. Les gardes natio- naux bretons épeurés s’enfuirent en désordre à. Evron, puis s’en retournèrent chez eux. Les troupes qui étaient restées dans le camp de Conlie se joignirent à. eux, après l’avoi1· mis à sac. Le 17° corps aussi partit de la sans s’arréter sur la Vègre, comme l’ordre lui en avait été donné; il rétro- grada jusque vers Sainte-Suzanne. Le 16° partit dans la di- rection de Laval en laissant la division Barry comme arrière-garde à Chassillé. Partout des voitures abandonnées en grand nombre et des armes jetées montraient dans ' quel état se trouvait l`armée qui venait d’étre battue au Mans. Le 14, les Français furent délogés de Chassillé. Au 16* corps également le désordre était complet; dans la nuit méme il retlua jusqu’à Saint-Jean-sur-Erve. Les Allemands trouvèrent encore dans le camp de Conlie 8000 fusils, 5 millions de cartouches et d’autre butin. Sur la rive droite de la Sarthe, le grand-duc avait marché dans la direction d’Alençon. A Beaumont, les Français n’op- posèrent qu’une. faible résistance à l’avant-garde de la 22° division; on leur fit 1400 prisonniers. Quand, le lendemain, le général de Schmidt continua à avancer sur la route de Laval, il trouva l’ennemi déployé à Saint-Jean; celui-ci avait mis en position une nombreuse artillerie sur les hauteurs en arrière de l’ErveÈ A la vérité, les bataillons oldenbourgeois réussirent à pénétrer jusqu’à l’église de la petite ville et ceux de Brunswick àrefouler, plus en amont, l’ennemi de Sainte-Suzanne; mais on ne put pousser plus loin. · Selon les Français, les divisions Deplanque et Barry ne