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322 LA GUERRE DE l8'70. de fournir des renseignements ace sujet et, le 22 décembre, elle reçut l’ordre de fai1·e des reconnaissances afin qu’on pût être fixé à ce sujet. A cet effet, le général de Bantzau se porta en avant, sur I la rive droite de_ la Loire, de Montargis dans la direction de Briare; le 25, il constata que cette position avait été abandonnée par les Français; dans les jours qui suivirent ' il eut à soutenir des engagements dont l`issue nel11i fut pas favorable. , I On renforça ce détachement (hessois) de façon qu’il comptait dès lors 3 bataillons, 4 escadrons et'6 bouches a feu. Il n’en fut pas moins refoulé sur Gien, le i" janvier. En fait de Français on avait constaté la présence, dans ces parages, de plusieurs milliers de gardes mobiles, de 12 pièces et de fractions d’infanterie de marine. Ce q11i sem- blait étre un indice très important, c’est qu’une partie des prisonniers qu’on leur avait faits appartenaient au l8° corps, faisant partie de la première armée de la Loire. Un régiment de la 6° division de cavalerie, envoyé en reconnaissance dans la Sologne, annonça a son retour que de fortes colonnes ennemies s’avançaient sur Aubigny- Ville. '1`out au contraire des conducteurs du train faits prisonniers avaient déclaré que les troupes avaient d’ores et déjà quitté Bourges par le chemin de fer; les articles de journaux semblaient indiquer la même chose; ·mais c’étaient là de simples bruits auxquels on ne pouvait pas ajouter foi en présence des rapports fournis par les recon- naissances; ·à Versailles, on était tenu d’admettre que la Àpremière armée de la Loire était encore a Bourges et que le général Bourbaki, une fois qu’elle serait de nouveau en état de tenir la campagne, agirait de concert avec le géné- ral Chanzy. ·