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PARIS EN DÉCEMBRE. 313 par le chemin de fer, depuis Clermont, des pieces de gros calibre jusqu’au pied même du front sud de la place. Le sol était gelé un demi-mètre de profondeur; ce fut la .seule difficulté contre laquelle on eut à lutter en construi- sant les emplacements. Le 31 décembre, à 8 heures et quart, 68 pièces de siege et 8 piècesde campagne ouvrirent le feu. V · D’abord la place riposta vigoureusement, mais dans le courrant de l’après-midi dejà les pièces du rempart cesse- rent de tirer et le lendemain le drapeau blanc fut hissé. La garnison fut faite prisonnière de guerre; des approvi- sionnements considérables et 132 pièces tombèrent aux mains des assiégeants; mais le principal avantage était qu’on disposait d’une nouvelle ligne de chemin de fer conduisant a Paris. PARIS EN DÉCEMBRE A'Paris, le général Ducrot avait fait son possible pour combler les vides causés par la bataille livrée à Villiers. On dut, il est vrai, placer en réserve le 1*** corps et donner une nouvelle organisation à la deuxième armée. Le géné- ral avait proposé de se frayer un passage par la presqu’île de Gennevilliers et les hauteurs de Franconville, mais le gouvernement refusa son autorisation. On était certain que sous peu l’armée d’0r1éans paraîtrait devant la capi- tale et, dès le 6 décembre, on s’apprètait à faire ,une nou- velle sortie pour lui tendre la main, quand une lettre du général de Moltkc informa le gouvernement de la défaite que venait d’essuyer le général d’Aurelle et de- la réoccu- pation d’Orléans. ll n’y avait donc plus aucun intéret fr