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310 · LA GUERRE DE 1870. ‘ chef, engagée trop tot pour que la l6·, qui se portait plus à gauche pour exécuter l’attaque, pût lui venir en aide. Vers 4 heures seulement la 3t° brigade arriva en avant de Bé- hencourt et, franchissant le cours d’eau sur des passerelles, · elle refoula l’ennemi dans _le village où il lui opposa une résistance opiniàtre; finalement, il dut battre en retraite. A l’extrème aile gauche, la 3‘2° brigade, franchissant l‘Ilal· lue, pénétra dans Bavelincourt. De la sorte, tous les villages situés le long du cours d’eau · 'se trouvaient au pouvoir des Allemands, mais on était en décembre, le jour baissait et il fallut attendre au lende- main pour progresser davantage. Dans la soirée encore, les Français essayerentà plusieurs reprises de reconquérir les positions qu’ils avaient perdues, surtout de Contay où ils débordaient l’ai1e allemande. Maislà comme à Noyelles leurs attaques furent repoussées. Ils pénétrèrent, il est vrai, dans Vecquemont, mais ils en furent délogés et les Prussiens, qui les poursuivirent jusque 'sur l’autre bord, leur enlevèrent Daours, si bien que ceux-ci finalement 'occupaient tous les points de passage. L’engagement prit fin à 6 heures. Les troupes furent lo- gées dans les villages conquis où il leur était facile de prendre immédiatement les armes; leurs avant—postes étaient établis sur la lisière mème des localités. ` L’attaque avait coûté aux Allemands 900 hommes; les Français, quoiqu’ils défendissent leurspositions, en avaient perdu environ 1000. On fit en outre prisonniers plus de 1000 d’entre eux qui n’étaient pas blessés et qui furent · . conduits à Amiens. A Le Q4 décembre, à l‘aube, l’ennemi ouvrit le feu sur la coupure de 1’Hallue. " `° Après`qu’il se fut rendu compte qu’i1 avait affaire à un