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294 LA GUERRE DE 1870. la fin les canons d’acier de presque toutes les batteries légères de la Q2' division et la plupart des canons bavarois se trouvaient être hors de service, la surface delamortaise étant calcinée. Ce jour-là le III' corps n’était arrivé qu’à Saint-Denis, le lX° à Vienue, en face de Blois, et là encore il avait trouvé le pont sur la Loire détruit. Du coté des Français, le général Chanzy avait vu, par la correspondance télégraphique de la délégation de Tours avec le général Bourbaki, qllê celui—ci ne ferait rien pour attirer sur lui une partie de la deuxième armee allemande. Il lui fallait donc s’attendre à être attaqué d’un jour `à l’autre par toutes les forces allemandes réu- nies. En conséquence, il dut se décider à battre en retraite, ce qui entralna le transfert du `gouvernement de Tours à Bordeaux. _ Dans le quartier général du grand—duc on s’attendait à étre attaqué de nouveau le H. On avait laissé de forts déta- chements dans les localités en avant du front et, après midi seulement, on constata le départ de l’ennemi. ll fut suivi, _ · a gauche, par le X• corps, à droite, au sud de la forêt de Marcheuoir, par la subdivision d’armée. La 4° division de cavalerie battait le pays au nord de la foret. Le dégel avait succédé au froid très vif des derniers jours; de part et d'autre les marches n’en furent que plus pénibles. Les Allemands trouvèrent les routes couvertes de voit1u·es abandonnées, d’armes jetées; dans les champs gisaient les cadavres d’hommes et de chevaux, dans les villages des centaines de blessés, sans qu’il y eut personne pour les soigner. On fit prisonniers plusieurs milliers de tratnards. ` Les directives envoyées de Versailles, par le chef du grand