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LA LUTTE SOUTENUE PAR LE GRAND-DUC. 289 de Messas. L’ennemi lui opposa une résistance opiniàtre et elle ne parvint qu’à la tombée de la nuit à s’emparer complètement de la localité. L’artillerie ouvrit le feu sur des masses profondes postées à Vernon,l‘infanterie enleva la hauteur de Beaugency etpénétra finalement dans la ville même où une batterie française tomba entre ses mains. La division Camo rétrograda alors jusqu’à Tavers et à. minuit encore le général de Tresckow fit enlever Vernon, d’oùl’ennemi totalement surpris battit vivement en retraite sur Bonvalet· L’intention du général en chef de la deuxième armée avait été de mettre en marche, de Gien, d’0rléans, puis aussi de Blois, les lll°, X° et lX° corps d’armee contre Bour- ges. Mais voici que la subdivision d’armée avait rencontré, en marchant sur Blois, une résistance à laquelle on ne s’était nullement attendu et qui dura deux jours. Le grand quartier général de Versailles estimait qu’il était indispen- sable de renforcer avant tout le grand-duc directement en lui envoyant au moins une division. L’ordre en parvint à la deuxième armée, par télégramme, le 9 décembre à 10 heures. Le lX° corps, qui avait déjà commencé sa max- che sur la rive gauche et qui n’y avait pas rencontré d’en- nemis, ne pouvait pas fournir ce secours, car il trouva tous les ponts détruits. En conséquence,le llI° corps fut in- vité à ne laisser en observation, à Gien, qu’une fraction de ses troupes et à revenir avec le gros de ses forces à Or- léans. Le X° corps devait attirer à lui celles de ses troupes q11i étaient postées à l’est de la ville, puis s’avancer sur Meung. De la sorte, le 9 encore, la subdivision d`armée ne fut pas renforcée et en face de ses quatre divisions d’in- fanterie il y en avait onze françaises. De grand matin déjà le général Chanzy prit l’offensive. 19