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MARCHE DES ALLEMANIDS VERS LE SUD. 283 l’ennemi qui battait en retraite, de voir où il s’arrèterait et de détr11ire à. Vierzon les voies ferrées de Bourges, d’0r·, léans et de Tours. Cette division se trouvait cantonnée au nord d’0rléans quand cet ordre luiparvint, aussi le 15* corps français put-il prendre une avance considérable. Le gros de ses forces avait déjà. atteint Salbris, quand le 6 décem- bre, c’est-a-dire deux jours après la bataille, le général de Schmidt arriva à la Ferté—Saint—Aubin après une marche forcée. Il y trouva une fraction de la l8° division qui finis- - sait de refouler l’arrière-garde ennemie jusqu’à la Motte- a Beuvron, mais qui venait de recevoir l’ordre de revenir sur le Loiret. Seules deux compagnies du 36e et une com- pagnie de pionniers restèrent avec la division de cavalerie. _ qu’el1es suivirent dans sa marche rapide, en partie sur des charrettes, en partie sur les coffrets d’avant-train des bat- teries. Le 7 décembre, le l5° corps, sur un ordre direct de Tours, quitta la grande route menant au sud et lit une marche de flanc de 30 kilomètres dans la direction de l’est jusqu’à Au- bigny-Ville. La division de cavalerie, très bien secondée par l’artillerie et le faible détachement d’infanterie, eut a soutenir un engagement fort vif avec l’arrière-garde en- nemie à Nouan-le-Fuzelier, un autre encore, vers le soir, à. Salbris, où les Français parvinrent à se maintenir. La ré- gion ne présentant que des localités fort clairsemées, la division dut rétrograder le soir mème jusqu’a Nouant pour trouver un abri pendant cette nuit d’hiver très froide. Le 8, bien avant l’aube, l'arrière-garde française avait évacué Salbris, afin d’éviter d’avoir derechef le contact avec l’ennemi dont elle s’exagérait considérablement la force. ` Après avoir soutenu quelques petites escarmouches, la