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282 LA GUERRE DE H10. troupes s'étahlirent, pour cette nuit-la, dans des cantonner- _ ments àl’ouest et au nord de la ville. Le gouvernement de Tours l'ayant sommé de tenir dans Orléans, le général d'Aurelle avait· plus ou moins aban- donné son premier dessein. Quand, dans le courant de la matinée, la plus grande partie du 15* corps était arrivée à Orléans, il résolut de tenter encore la résistance. Mais les . officiers chargés de_porter les ordres nécessaires aux corps de . l’aile droite n'avaient pu passer; les corps de l’aile gauche ne purent plusexécuter ceux qu’ils avaient reçus et, à 5 heures du soir, le général en chef dut bien se rendre compte que la résistance était impossible. Il commença par expédier Yartillerie du 15° corps à la Ferté-Saint·Aubin; puis il fit . suivre Pinfanterie. Le 20° corps avait, comme nous l’avons vu plus haut, passé la Loire à Jargeau, le 18" à Sully, les 16° et 17j se dérobèrent en marchant_ dans la direction de l’ouest, vers Beaugency, tout en restant sur la rive droite du fleuve. Cette bataille, qui avait duré deux jours, coûtait aux Al- lemands 1 700 hommes, tandis que les Français en perdi- rent 20 000, dont 1 800 prisonniers. Leur grande armée, concentrée en avant d’0rléans, se trouvait coupée en trois tronçons. A MÃRCHE DES ALLEMANDS VERS LE SUD, 1 ` L’EST ET L’0UEST , Les troupes étant extenuées on ne poursuivit l’ennemi dans auctme de ces trois directions. Seule la 6° division de cavalerie, renforcée par une frac- . tion de la 18‘ division d’infanterie, reçut l’ordre de suivre