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BATAILLE D‘0RLEANS. 277 du grand-duc et au IX° corps de diriger, le 4 decembre, une attaque enveloppante sur chacun de ces deux points. Le IIl° corps devait marcher de Loury sur Orléans, et le X°, formant de nouveau la réserve, suivre jusqu’à Chevilly. Le général d’Aurelle était revenu vers le soir a Saran. Là il vit la ‘.l° division du l5° corps passer toute déban- dée et il fut informé que la l" n’avait pas pu tenir a Chil- leurs. Les corps de l’aile droite étaient plus ou moins démoralisés depuis la bataille de Beaune-la-Rolande, ceux de l`ai1e gauche l’avaient été également par les luttes sou- tenues à Loigny. Le général en chef français devait craindre de se voir refoulé avec des masses de troupes désordon- nées, contre la Loire et Orléans, seul et unique point de passage du fleuve. Il se décida donc a faire une retraite di vergente. Seul, le l5° corps passerait pa1· Orléans, tandis que le général Crouzat franchirait la Loire à Gien, et le gé- néral Chanzy a Beaugency; derrière la Sauldre les trois corps chercheraient a opérer leur jonction. Pendant la nuit, on prit les dispositions nécessaires et l’on transmit à Tours la résolution à laquelle on s’était arrété. Le gouvernement envoya dès le matin l’ordre de tenir sur la position d’Or— léans qui, de fait, se trouvait déja forcée; le général d’Au- I relle ne modifia pas sa résolution. Le 4 décembre, a 9 heures, le lIl° corps d’armée s’avança de Loury en deux oolonnes par la grande route et le che- min de communication passant par Vennecy. A midi, les deux colonnes atteignirent Boigny; en fait d’ennemis, elles n`avaient trouvé que des isolés. Sur la droite tm détachement fut envoyé à Neuville. Il y prit 7 pièces que l'ennemi avait abandonnées ainsi que des fusils en grand nombre; sur la gauche, un autre détache- ment alla occuper Chézy, sur la Loire.