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2ëss LA GUERRE DE 1870. ‘ multanément les divisions Berthaut et Faron s’étaient portées en avant, cel1e~la le long de la voie ferrée, celle-ci · contre le pavillon de chasse; toutes deux échouèrent. La fusillade, de part et d'autre, ne prit fin qu’à. la tombée de la nuit. Voyant la direction que prenait le 3° corps français dans la matinée, le prince royal de Saxe avait concentré la 23’ division à Chelles; mais, dès qu’il put se rendre compte des intentions véritables de l’adversaire, il envoya une fraction de la 47° brigade et un groupe de l’artillerie de corps au secours des Wurtembergeois, dont la position était fort compromise. De son côté, le général d’0bernitz avait conduit trois bataillons au pavillon de chasse, dès que l’engagement soutenu à Mesly eut pris fin. Dans la nuit encore, le grand quartier général avait envoyé aux ll' et VI° corps l’ordre d’envoyer des renforts sur le point ou la ligne d'investissement courait risque d’étre forcée, et le lendemain, l" décembre, la 7° et la 21* brigade arrivaient à Sucy. L’état-major français considérait d’ores et déja la tenta- tive .qu’il avait faite de forcer la ligne d’investissement comme à peu près manquée, à moins qu’on ne fût secouru du dehors, et, sans nul doute, ce fut la crainte seule d’exas- pérer la population, qui le décida à maintenir plus long- temps encore la troisième armée sur la rive gauche de la Marne. Au lieu de renouveler leurs attaques, les Français se mirent à élever des retranchements; une suspension d’armes fut conclue, afin que de part et d'autre on pût em- · mener les blessés et enterrer les morts. Le canon du Mont- Avron continuait à se faire entendre, afin de maintenir les Parisiens en belle humeur. De leur coté, les Allemands travaillèrent à fortifier leurs positions; mais, le froid étant