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248 - LA GUERRE DE 1870. attaque contre l’aile droite des Allemands, s’il la jugeait praticable. . Ceux—ci avaient leurs cinq corps postés tout contre les positions françaises. On ne pouvait pas leur envoyer d’autres renforts; mais le grand état-major n’en trouva pas moins que le moment était venu d’en finir une fois pour toutes avec les forces françaises qui menaçaient sans Cesse les lignes d’investissement par le sud. Le 2 décembre, à midi, l’ordre parvint, du grand quartier général, au prince Frédéric·Charles, d’attaquer Orléans avec toutes ses forces et ,ce j our-là meme, il prit les dispositions voulues pour l’exécuter. Il nous faut à présent revenir en arrière afin d`embrasser la situation telle qu’el1e ressortait des événement survenus sur différents autres points. R · PARIS EN NOVEMBRE Le 14 novembre on avait appris à Paris l’issue heureuse de l’engagement soutenu le 9 à Coulmiers. On s’était remis à espérer. On était sûr que l’ennemi se verrait obligé d`en- 'voyer de nouvelles forces dans cette direction et d’aiTaiblir de la sorte la ligne d`investissement, en particulier au sud. Afin d’etre à méme de se porter au-devant des armées s’avançant pour débloquer Paris, en prenant soi-même 1'offensive, on forma avec la garnison de Paris trois armées distinctes. La première, placée sous les ordres du général Clément Thomas, comprenait 226 bataillons de garde nationale, présentant un effectif de 130 000 hommes en chiffres ronds. Elle avait pour mission de garder le mur d'enceinte et de