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240 LA GUERRE DE 18`I0. conversion à gauche pour se rapprocher du 15**; afin de dé- rober à l’ennemi ce mouvement latéral, ils firent marcher des détachements dans la direction du nord qui engagèrent des combats, à Maizières, Saint-Loup et _Mont-Barrois, avec les troupes du X° et du 111* corps chargées de faire des reconnaissances. Mais bientôt on constata que les Fran- çais marchaient de nouveau en avant, cette fois-ci à l`aile gauche. Le gouvernement de Tours avait en effet été informé, de Paris, par lc général Ducrot, que le 29 il tenterait, avec 100 000 hommes et 400 pièces, de forcer la ligne d`in- vestissement et de tendre la main à l’armée de la Loire en marchant dans la direction du sud. Le ballon porteur de cette dépêche était alle tomber en Norvège, d’où elle avait été télégraphiée à Tours. Il était donc permis d’ad- metI.re que le genéral se trouvaitdejà engagé àfond et, si on voulait le secourir, il n’y avait pas de temps à perdre. Au nom de Gambetta, M. de Freycinet soumit au conseil de guerre, réuni chez le general d’Aurelle, le plan d’un mouvement offensif que l’armée,tout entière devait entre- prendre sur Pithiviers. Au cas où ce dernier eut refusé de l’exécuter, M. de Freycinet devait produire le décret le ré- voquant en sa qualité de général en chef. On résolut de faire executer d’abord à l’aile gauche une conversion à droite, pour laquelle Chilleurs—aux-Bois ser- virait de pivot. Une fois que l’armée ferait face à Pithi- viers, les corps de l’ai1e droite portés a la même hauteur attendraient l’ordre de marcher en avant. Pour couvrir le flanc gauche, le 21** corps devait ètre porté en avant à Ven- dôme.