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232 LA GUERRE DE 1870. armée, les troupes de la subdivision, étant à bout de forces, eurent un jour de repos dans leurs cantonnements le long du Loir. LA SITUATION DE LA DEUXIÈME AHMÉE Deuxième quinzaine de novembre. — Le prince Frédéric-Charles avait fait marcher ses corps le plus vite possible, mais ceux-ci avaient eu à lutter avec bien des dif- ficultés. Les routes etaient coupées; les gardes nationaux et les francs-tireurs opposaient de la résistance, la popula- tion avait pris les armes. Neanmoins, le lX° corps attei- gnait dès le 14 novembre Fontainebleau avec la 1*** divi- sion de cavalerie; puis il continua sa marche sur Angerville. _ Le lll° corps, qui suivait, arriva à Pithiviers. Quant au X°, une de ses brigades, la 40*, etait restée à Chaumont pour maintenir ouvertes les communications de la deuxième armée avec le XlV° corps, tandis que la 38** atteignait, le 21 novembre, Montargis et Beaune·la-Rolande. Mais dès le 24 les deux autres brigades durent soutenir un engage- ment des plus vifs à Ladon et à Maizières, où elles firent 170 prisonniers. Ces derniers se trouvèrent appartenir à un corps d‘armée qui, commele général de Werderen avait déjà avisé l`état-major de la deuxième armée, était placé sous les ordres du général Crouzat et venait d’etre transporté par le chemin de fer de Chagny vers Gien; l’un des prisonniers, un officier, avait été trouvé porteu1· du tableau de compo- sition et d’organisation du corps d’armée. Les rapports de nombreuses reconnaissances prouvaient jusqu’à l’évidence que, pendant la marche en avant dela subdivision d’armée, la deuxième armée, nullement ras-