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230 LA GUERRE DE 1870. tance_ qu’opposaient les Français sur 1'Eure et 1'Huisne prouvant que, de là, un danger sérieux ne menaçait pas les Allemands et qu’on pouvait, dans ces parages, se con- tenter de faire observer l’ennemi par la cavalerie ». Il ne fut pas même permis au grand-duc d’accorder à ses troupes un jour de repos et on lui recommanda d’acce- lérer le plus possible sa marche. Le 23, les divisions commencèrent par former tète de colonne; le 24, le grand-duc se mit, il est vrai, en marche sur Ghàteaudun et Vendôme, mais le corps bavarois seul arriva à Vibraye, les·deux divisions prussiennes avaient fort à faire pour déboucher du terrain peu praticable du Perche et la cavalerie constata que toute la ligne du Loir était occupée par l’ennemi. G’est que, du côté des Français, une brigade empruntée aux forces concentrées en arrière de la forét de Marche- noir avait été transportée par le chemin de fer à Vendome, avec la mission spéciale de protéger le gouvernement de Tours et, avec le reste du 17* corps, le général de Sonis s’était porté en avant sur Brou. . I Là ses têtes de colonnes rencontrèrent l’équipage de ponts et une colonne de munitions du corps bavarois. Seule la 10** brigade de cavalerie put, pour le moment, se jeter au-devant de l`ennemi; mais deux compagnies et huit pièces ayant peu après occupé le pont d'Yèvres, sur le Loir, on parvint à faire filer les deux convois par Brou où les Français n’entrèrent que quand la cavalerie eut continué sa marche. Dans l’intervalle le corps bavaroisavait marché sur Mon- doubleau et Saint-Calais, ce qui n’est certes pas le chemin le plus court pour se rend1·e à Beaugency; c’est plutôt celui de Tours. A ce moment les deux divisions prussiennes