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222 LA GUERRE DE 1870. . COMBAT DE COULMIERS 9 novembre. — Réduit à ses seules forces, le I" corps bavarois se mit en marche pendant la nuit, et le 9 no- vembre au matin il se trouva étroitement concentré sur la lisière de la foret entre Montpipeau et Rosières, ayant en face de lui le village de Coulmiers. Afin d’assurer la ligne de retraite, les cuirassiers bavarois avaient été postés, à l’aile droite, à Saint—Sigismond; les brigades de la Q' divi- sion de cavalerie étaient réparties sur le front tout entier; elles avaient envoyé au loin en avant des détachements que des fractions d’infanterie étaient chargées de recueillir· h Après avoir détruit tous les ponts sur le Loiret, 011 n’avait laissé à Orléans qu’un faible détachement pour protéger les ambulances avec leurs nombreux malades et blessés, et pour tenir la ville, au moins tant que le sort de la journée ne serait pas décidé. Les premiers rapports qui parvinrent au général dans la matinée signalaient la marche en avant de fortes colonnes ennemies de Cravant sur Fontaines et le Bardon. C’était la brigade française Rebillard qui, à ce qu‘il semblait, poussait droit devant elle sur Orléans en tournant l’aile gauche des Bavarois. Atin de lui tenir tète sur la Mauve, le général von der Tann envoya, à 9 heures, la 3° brigade dans la direction du sud à Préfort, distant, il est vrai, de près de 4 kilomètres; comme, en même temps, les avant-postes engagèrent, à Baccon, un combat fort vif, il porta sa l" brigade sur la Renardière. Les deux autres restèrent concentrées à Coulmiers méme, et en arrière du village. De là, le général en chef avait l’intention d’exécuter