206 LA GUERRE DE 1810. par Neufchâteau sur le cours supérieur de la Seine. Mais le grand quartier général lui enjoignit, par dépèche télé- graphique, de refouler d`abord totalement l’ennemi qui se trouvait le plus près de lui, c’est-à—dire le général Cam- briels. Donnant suite a cet ordre, il se mit en marche sur Vesoul, par Conflans et Luxcuil. Il venait d’ai1leurs d’être avisé que l’ennerr1i s’était arrété sur l’0gnon, qu’il y avait pris ses cantonnements et reçu des renforts. Le général de Werder résolut de l’attaquert immediate- ment. Il prescrivit à ses brigades d’occuper, le 22 octobre, les points de passage sur la rivière, se réservant de donner des ordres ultérieurs quand il aurait reçu leurs premiers rapports. Dès 9 heures du matin, la i" brigade badoise, a l’aile droite, avait atteint Marnay et Pin, sans rencontrer l’en— nemi; elle occupa les ponts qui se trouvent près de ces localités, puis elle fit halte, conformément à. l’ordre qui lui en avait été donné. b ' A l’aile gauche, la 3° brigade refoula des bandes de francs-tireurs hors des bois, elle enleva Perrouse, et s’em- para, à 2 heures et demie, du pont sur l’0gr1on, à Voray. Au centre, la pointed’avant-garde de la 2* brigade pénétra dans Etuz, après avoir soutenu un engagement sans impor- tance; mais l’ennemi, la prenant en flanc, parvint, à H heures, a la débusquer des forêts qui s’étendent sur la rive nord. Le gros de la brigade arriva sur ces entrefaites; l’artillerie ouvrit le feu, et à 1 heure on pénétrait pour la seconde fois dans la localité. Alors s’engagea un combat par les feux, qui dura plusieurs heures, les Français oppo- sant une résistance opiniàtre en avant du pont de Gussey. A 1a_ vérité, l’ordre avait été, d’ores et déja, donné à la
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