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204 LA GUERRE DE 1870. ‘ OPÉRATIONS DU XlV° CORPS DANS LE SUD-EST Quand, après la chute de Strasbourg, le XlV° corps eut été formé, il avait reçu pour mission d’assu1·er les commu- nications entre les deux armées retenues l’une devant Metz, et l'autre devant Paris. Le général de Werder, dès lors, ne devait pas s’attendre à livrer de grandes batailles, mais, par contre, de nombreux engagements sur des points bien différents. Afin que cha- cune de ses quatre brigades fût en état de livrer des enga- gements sans le secours des autres, il les pourvut toutes d’arti]le1·ie et de cavalerie. Formé de la sorte, le XlV° corps passa les Vosges par les routes de Schirmeck .et de Barr. Les bandes de francs- tireurs furent refoulées, sans grande perte de temps, des cols qu’elles essayaient de défendre. Mais dès qu’on eut débouché de la montagne, on rencontra une résistance plus sérieuse. Depuis le commencement d’octobre, le général Cam- briels était posté à Épinal avec 30 000 hommes environ de troupes françaises; sous leur protection, de nombreux bataillons de garde mobile et de garde nationale se réunis- saient dans le midi de la France. Le 6 octobre, le général de Degenfeld se porta en avant avec l’avant-garde badoise, sur les deux rives de la Meurthe, dans la direction de Saint-Dié. Sa colonne, fort peu nom- breuse, fut, de toute part, serrée de près par des forces tres supérieures. Elle n’en réussit pas moins à enlever, par des attaques successives, les villages occupés par l’ennemi. On s’était battu pendant sept heures; finalement, l’en-