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202 LA GUERRE DE 1810. persistant à demander que son armée pût se retirer sans capituler, en Algérie s’il le fallait, et qu’on commençàt par lnî accorder un armistice et le ravitaillement de la ville. Le général en chef allemand demandait qu’on lui rendit la place et que l`armée fût prisonnière de guerre. (Test à ces conditions que finalement fut signée la capitulation dans la soirée du 27 octobre. CAPITULATION DE METZ 27 octobre. —Le 29 au matin, le drapeau prussien fut hissé sur les grands forts de Metz. A 1 heure la garnison française quitta la place, par six routes. Les soldats mar- chaient en bon ordre et observaient le silence le plus com- plet. Sur chacune de ces routes était posté un corps d’armée prussien pour recevoir les prisonniers qui étaient immédia- tement-emmenés dans des bivouacs préparés d’avance et où l’on avait eu soin de faire apporter des vivres. Les offi- ciers, auxquels on laissa l’epée, furent autorisés à rentrer à Metz. La ville fut immédiatement approvisionnée. Le maréchal Bazaine partit pour Cassel. Ce jour-la même, la 26° brigade fit son entrée dans Metz. La ville n’avait pas souffert du siège, mais on put se rendre compte, en voyant l`état dans lequel se trouvaient les camps, des souffrances que les troupes avaient endurées pendant ces 72 jours d’investissement. Dans ce laps de temps les Allemands avaient perdu 240 officiers et 5500 hommes, tant tués que blessés. Quant aux Français, 6000 ofüciers et 167000 hommes allaient être internés en Allemagne; avec les 20000 ma- lades, qui n’auraient pas pu être transportés à ce moment, cela faisait environ 200 000 hommes. En outre, 56 aigles,