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PRISE DE SOISSONS. 183 général von der Tann avait ai sa disposition des troupes d’infanterie relativement peu nombreuses et l'on constatait sur tous les points la presence de forces ennemies. En aval d’Orléans, à Blois, et en amont, ii Gien, un nouveau corps d’armée français, le l6°, avait fait son apparition, la cava- lerie avait rencontré de la résistance le long de la forêt de Marchenoir et en avant de (lhâteaudun, et partout la popu- lation se montrait certaine d`un revirement prochain; les corps francs opéraient avec tant d’audace, qu’il fallait bien supposer que les deux corps français recevraient sous peu · des renforts. On dut donc se borner à occuper simplement Orléans et la ligne de la Loire, et pour cela on crut que le corps bava- rois et la 2' division de cavalerie suftira.ient.La 22° division et la 4° division de cavalerie reçurent l’ord1·e de rejoindre la troisième armée. En route, elles devaient disperser les bandes de francs—tireurs qui opéraient dans les environs de Chàteaudun et de Chartres. ·Le genéral von der Tann tit tout préparer pour que les ponts sur le Loiret et la Loire pussent être rompus; il orga- nisa une ligne d’étapes d’0rléans à Longjumeau, et la sec- tion bavaroise des chemins de fer s’occupa Ii remettre en etat la voie dans la direction de Villeneuve. PRISE DE SOISSONS 15 octobre. —— La place de Soissons inte1·ceptait encore la ligne de chemin de fer de Reims sur Paris mise en exploi- tation par les Allemands de Toul à Reims, depuis que la première de ces deux villes avait capitulé. On avait bombardé Soissons, sans résultat aucim, avec