Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/188

Cette page n’a pas encore été corrigée

180 LA GUERRE DE 1870. et refoula l`ennemi hors de plusieurs localités dont quel- ques—unes avaient été mises en état de défense; mais a 10 heures elle rencontra une résistance sérieuse a Ormes, ou l’ennemi avait construit des retranchements. Le général en chef français avait en effet résolu, après l’échec qu’il venait de subir à Artenay, de se retirer der- rière la Loire; mais, pour couvrir sa retraite, il avait fait occuper par 15000 hommes la rive droite, très susceptible h d’ètre défendue. En premier lieu le genéral de Wittich‘ déploya l’une de ses brigades, la 44**, contre la position des ennemis à Ormes; sept batteries ouvrirent le feu contre elle. Les troupes de son aile gauche, soutenues par l’aile droite des Bavarois, ne purent progresser que pas a pas dans le terrain à l’ouest de la position : il fallut d’abord enlever à la baïonnette différents bâtiments et fermes. Néanmoins, les troupes françaises, en voyant leur flanc droit menacé, ne montrèrent plus la même ténacité; après avoir résisté pen- dant plusieurs heures, elles commencèrent la retraite. Dès - que les Allemands s’en aperçurent, deux de leurs batteries se portèrent en avant à la distance de 800 pas, et le 83* re- giment - d’infanterie enleva les redoutes a 2 heures du soir, non sans subir des pertes considérables. Dans l’in-

  • tervalle, des fractions de la 43° brigade avaient déjà at-

teint la route en arrière d`Ormes; elles tirent a l’ennen1i 800 prisonniers. Cependant les localités, les jardins et les vignobles qui s’étendent le long de la route d’O1·1éans, sur une longueur de près de 8 kilomètres, rendaient l’approche de la ville extrêmement difficile, et à 3 heures seulement la division 1. Commandant la 22* division (2° du Xl• corps). (N. d. T.)